LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)

La République démocratique du Congo (RDC), également connue sous le nom de Congo-Kinshasa et anciennement appelée Zaïre, est un pays d’Afrique centrale bordé à l’ouest par l’océan Atlantique Sud. En termes de superficie, la RDC est le deuxième plus grand pays d’Afrique et le onzième plus grand du monde. Avec une population d’environ 112 millions d’habitants, la République démocratique du Congo est le pays francophone le plus peuplé au monde. La capitale nationale et la plus grande ville est Kinshasa, qui est également le centre économique du pays. Le pays est bordé par la République du Congo, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie (à travers le lac Tanganyika), la Zambie, l’Angola et l’enclave de Cabinda en Angola.

Situé au cœur du bassin du Congo, le territoire de la RDC a été initialement habité par des chasseurs-cueilleurs d’Afrique centrale il y a environ 90 000 ans et a été atteint par l’expansion bantoue il y a environ 3 000 ans. À l’ouest, le royaume du Kongo régnait autour de l’embouchure du fleuve Congo du XIVe au XIXe siècle. Au nord-est, au centre et à l’est, les royaumes des Azandé, des Luba et des Lunda ont régné du XVIe au XIXe siècle. Le roi Léopold II de Belgique a acquis formellement les droits sur le territoire du Congo en 1885 et a déclaré la terre sa propriété privée, la nommant l’État indépendant du Congo. De 1885 à 1908, son armée coloniale a forcé la population locale à produire du caoutchouc et a commis de nombreuses atrocités. En 1908, Léopold a cédé le territoire, qui est ainsi devenu une colonie belge.

Chronologie des principaux événements historiques de la R.D.C.

Histoire

A. Les Royaumes (du 5è au 18è siècle)

Avant l’arrivée des Européens, la Région est occupée par des populations d’origine bantoue et des Pygmées.

Les bantous sont organisés en royaumes dont les principaux sont : le royaume Kongo (15è siècle), le  Royaume Luba 15ème siècle, le royaume Lunda (16è siècle), Kazembe (18è), les royaumes Kuba, Yaka, Teke, et des chefferies indépendantes  chez les Mangbetu, Azandé, Mongo…

B. Les Explorations (19è siècle)

Plusieurs siècles après la découverte de l’embouchure du Fleuve Congo en 1482 par Diego Cao, le 19è siècle a permis à d’autres explorateurs de révéler au monde extérieur certaines potentialités du bassin du Congo.

Il s’agit de l’Anglais Tuckey qui remonta en 1816 le fleuve Congo jusqu’aux chutes de Yelala et inaugura ainsi la période des explorations scientifiques du 19è siècle en Afrique Centrale. Ce fut ensuite le tour du journaliste et voyageur Anglo-américain Henry Morton Stanley qui retrouva à Ujiji sur la rive du Lac Tanganyika en Tanzanie, le missionnaire et voyageur Ecossais David Livingstone le 27 octobre 1871.

C’est ainsi que, attiré par les potentialités du Congo, le Roi des Belges Léopold II créa en octobre 1882, l’Association Internationale du Congo (AIC), avec laquelle il va lancer plusieurs expéditions d’exploration et finalement créer l’Etat Indépendant du Congo (EIC) ; qui fût consacré lors de la Conférence de Berlin, organisée en 1885, en tant que propriété personnelle du Roi Léopold II.

C. Période Coloniale (de 1908 au 29 juin 1960)

La période de la colonisation débute en 1908, avec l’annexion de l’EIC, à la Belgique, qui devient le Congo Belge, période qui dura jusqu’au 30 juin 1960.

La fin de la domination belge au Congo a été précipitée par plusieurs événements externes et internes, comme la participation des soldats de la Force publique aux conflits mondiaux de 14-18 et 40-45, l’alphabétisation de la population et l’avènement d’une classe moyenne congolaise, la création de nombreux partis politiques en 1958. Ensuite, l’éclatement de troubles et émeutes à caractère revendicatif en 1959,…), sans compter à l’extérieur l’influence de la Conférence panafricaine d’Accra en 1958, le discours de Brazzaville du Général de Gaulle, …).

Sur le plan économique, la colonie a connu un essor certain, (création de plusieurs sociétés tant étatiques que privées dans les domaines du transport, de l’agriculture et des mines), période marquée aussi, par une crise de chômage à la veille de l’indépendance.

Sur le plan socioculturel, deux faits marquants méritent d’être signalés : la création en 1954 de l’Université Lovanium de Léopoldville, l’actuelle Université de Kinshasa, la première du Congo et de l’Afrique Centrale, ainsi que celle de l’Université Officielle du Congo à Elisabethville, l’actuelle Université de Lubumbashi.

Sur le plan religieux, les églises chrétiennes traditionnelles, à savoir l’Eglise Catholique et l’Eglise Protestante, rivalisent d’ardeur pour leur implantation maximale sur l’ensemble du Congo Belge.

Un autre événement mérite d’être signalé. Il s’agit de la naissance le 06 avril 1921 à Nkamba dans la Province du Bas-Congo du mouvement religieux de Simon Kimbangu, devenu en 1959 l’Eglise du Christ sur la Terre par le Prophète Simon Kimbangu (EJCSK).

D. Période Postcoloniale (du 30 juin 1960 à nos jours)

Cette période qui s’ouvre avec l’indépendance du Congo en 1960 se subdivise en trois sous-périodes :

·         La Première République (de 1960 à 1965)

·         La Deuxième République (de 1965 à 1997)

·         La Troisième République (de 1997 à nos jours)

1. LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE

L’indépendance du Congo a été obtenue le 30 juin 1960, après quatre années d’effervescence nationaliste. Le Congo belge accède à l’indépendance sous le nom de République du Congo, dite “Congo Kinshasa”. Joseph Kasa-Vubu  est le Premier Président de la République et Patrice Emery Lumumba le premier Premier Ministre.

Quelques temps après la proclamation de l’indépendance,le 30 juin 1960, le Katanga avec Moïse Tshombe fait sécession. Entre 1961 et 1965, plusieurs troubles éclatent, marqués notamment par l’assassinat de Patrice Emery Lumumba en 1961, l’intervention des Casques bleus de l’ONU (1961-1963), qui réduisent la sécession du Katanga, et celle des parachutistes belges (1964), pour mâter une rébellion d’obédience Lumumbiste.

2. LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE

Quelques dates méritent d’être retenues au cours de cette longue période de 32 ans.

Le 24 novembre 1965 : Accession de Mobutu Sese Seko à la Présidence de la République,  à la suite d’un coup d’Etat.

En 1970 : L’autoritarisme se renforce, avec l’instauration d’un régime de parti unique (Mouvement Populaire de la Révolution, M.P.R.).

En 1971 : La République du Congo prend le nom de Zaïre.  De 1977 à 1978 : Mobutu fait appel à la France et au Maroc pour contenir de nouvelles rébellions (Kolwezi).

A partir de 1990 : Confronté à une opposition croissante et farouche, Mobutu est acculé à certaines concessions (ouverture au multipartisme, mise en place d’un pouvoir de transition) mais refuse la démocratisation complète des institutions.

En 1994 : La crise politique se double du problème de l’afflux massif des réfugiés rwandais.

3. LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE

Cette période commence avec la fin de la guerre de Libération menée par Mzee Laurent Désiré KABILA.

En 1997 : Les troupes rebelles, progressant d’Est à l’Ouest, prennent le contrôle du pays et contraignent Mobutu à abandonner le pouvoir.

Le 17 mai 1997 : Laurent Désiré Kabila prend le pouvoir et rebaptise le Zaïre en République Démocratique du Congo.

Le 02 août 1998 : Début de l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.

Le 16 janvier 2001 : Assassinat de Laurent Désiré Kabila.

Le 26 janvier 2001 : Avènement à la Magistrature Suprême de Joseph Kabila Kabange, qui devient Président de la République démocratique du Congo.

Le 02 avril 2003 : Adoption de l’Acte Final du Dialogue Inter-Congolais (DIC). Le Dialogue Inter-Congolais est une rencontre des protagonistes de la crise politique consécutive à la guerre qui a déchiré la RDC depuis 1998. Il constitue la matérialisation d’un des points clés de l’Accord de cessez-le -feu conclu à Lusaka, en Zambie, les 10 et 11 juillet 1999 entre les gouvernements de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda, et signé en août de la même année par les groupes des rebelles congolais soutenus par ces deux derniers pays.

En adoptant l’Acte Final, les parties au DIC acceptent comme exécutoires les instruments énumérés ci-dessous, convenus à l’issue des négociations politiques et devant régir la transition en RDC.

Il s’agit :

·         des trente-six résolutions sur le Programme d’action du gouvernement, dûment adoptées par la plénière du DIC;

·         de l’Accord Global et Inclusif sur la transition en RDC ainsi que du mémorandum additionnel sur l’armée et la sécurité, signés respectivement le 17 décembre 2002 et le 06 mars 2003 à Pretoria et endossés à Sun City le 1er avril 2003;

·         de la Constitution de la transition adoptée à Sun City en République Sud-africaine le 1er avril 2003.

Le 04 avril 2003 : Promulgation de la Constitution de la Transition par le Président Joseph Kabila.

Le 07 avril 2003 : Prestation de serment de Joseph Kabila, en qualité de Président de la République Démocratique du Congo pour la période de la transition.

Le 18 décembre 2005 : Référendum sur la nouvelle Constitution. Taux de participation: 84,31%.

Le 18 février 2006 : Promulgation de la Constitution de la 3ième République.

Le 31 juillet 2006 : premier tour des premières élections présidentielle et législative par suffrage universel.

Le 29 octobre 2006 : deuxième tour des élections présidentielle par chiffrage universelle.

Le 15 novembre 2006 : La Commission électorale indépendante proclame l’élection Joseph Kabila Kabange à la majorité absolue comme premier président de la 3ième République.

Le 06 décembre 2006 : prestation de serment du Président Joseph Kabila Kabange.

Le 29 octobre 2006 : installation du Parlement.

Le 29 octobre 2006 : installation du Sénat.

Le 29 octobre 2006 : installation de la Chambre Basse.

4. L’ÉLECTION DE FÉLIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO

À l’issue des élections présidentielles et législatives du 30 décembre 2018, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, fils de l’Ancien Premier ministre de la Transition et président de l’UDPS (Union pour la démocratie et le Progrès social), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, est élu et devient le 5ème président de la République démocratique du Congo.

Cette élection marque pour la première fois dans l’histoire de la République démocratique du Congo, l’avènement pacifique d’un nouveau chef de l’Etat à la tête du pays.

Géographie

Géographie de la République démocratique du Congo

La république démocratique du Congo est située au cœur de l’Afrique et englobe l’essentiel du bassin du fleuve Congo. Le pays couvre une superficie de 2 345 410 km², soit l’équivalent des deux-tiers de l’Union Européenne ou quatre fois la superficie de la France. C’est un pays semi-enclavé dont l’ouverture maritime se trouve à l’Ouest du pays (Kongo Central) et s’étend sur bande de terre de 39 km, coincée entre l’enclave de Cabinda au nord et l’Angola au sud. Pays voisins : La RDC a des frontières avec 9 pays : République du Congo, République Centrafricaine, Soudan du Sud, Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie, Zambie, Angola.

La RDC est répartie en trois grandes zones géographiques

·         La cuvette centrale, avec le relief le plus bas, couvre un tiers du territoire, où alternent forêts équatoriales et terres marécageuses, arrosées tout au long de l’année par le fleuve Congo et ses affluents.

·         Les plateaux qui bordent la cuvette, couverts de savane.

·         Les massifs montagneux de l’Est, situés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le relief

Le relief varie de la partie la plus basse du territoire, (côte maritime à Moanda), en passant par la Cuvette centrale, où l’altitude moyenne va de 300 à 700 mètres, pour arriver aux montagnes de l’Est comme le Ruwenzori, dont le sommet culmine à 5 109 mètres (Pic Margueritte, Monts Mitumba, Virunga…), et le haut plateau du Katanga dont l’altitude moyenne dépasse les 1200 mètres.La région du Nord-Kivu, recèle également de nombreux volcans, dont le Nyiragongo qui est en activité constante.

Hydrologie

Le fleuve Congo, qui trouve sa source au Katanga, où il est appelé Lualaba, à une altitude de 1.435 mètres, est avec ses 4 700 km de longueur, un débit de 50 000 m3/s, un bassin de 3,80 millions km², est – après le Nil – le deuxième fleuve le plus long d’Afrique, le plus important par son débit et le deuxième fleuve du monde – après l’Amazone, du fait de sa situation à l’Equateur, avec une répartition presque homogène de ses affluents dans les deux hémisphères qui régularisent son débit et en font le fleuve le plus régulier du monde. L’importance économique de ce fleuve est considérable, tant pour l’approvisionnement en ressources halieutiques (poisson)…, en possibilités hydro-électriques, que comme voie de communication, qui forme avec les divers affluents, une véritable autoroute de 14 166 km de voies navigables.En fin de parcours, après sa longue route à travers le pays, le fleuve Congo se jette dans l’océan Atlantique par un large estuaire où sa puissance atteint une force colossale telle, qu’on reconnaît ses eaux chargées de sable à plus de45 km de la côte.Avec le fleuve Congo on trouve également plusieurs grands lacs, Mai-Ndombe et Ntumba à l’ouest, lacs Edouard, Albert, Kivu, Tanganyka, Moero,… à l’est.

Climat 

La République démocratique du Congo, bénéficie de deux types de climat :

·         équatorial, chaud et humide toute l’année, dans la zone centrale traversée par l’équateur, où est située l’immense forêt tropicale (la plus étendue au monde après l’Amazonie) ;

·         tropical, chaud toute l’année, avec une saison sèche, et une saison des pluies dans les régions, situées au nord et au sud de l’équateur, et dont la longueur est variable d’une région à l’autre.

Flore 

 

La flore de la RDC est étroitement liée à la géographie physique des régions traversées : plateaux, massifs montagneux, altitudes basses ou moyennes qui influencent la végétation à travers le climat, qui donnent naissance aux savanes, savanes boisées, forêts denses, forêts de montagne, autant de milieux qui reflètent l’immense biodiversité du pays.

LE PRESIDENT FELIX TSHISEKEDI

Né le 13 juin 1963 à Kinshasa, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est un homme d’État de la République démocratique du Congo (RDC), Président de la République depuis le 24 janvier 2019.  Haut cadre de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), parti dirigé par son père, feu Etienne TSHISEKEDI, il est élu député national en 2011.

 

Mais refusant de siéger à l’Assemblée Nationale pour dénoncer les fraudes, il sera déchu de son mandat en 2013.

 

Après le décès de son père, en février 2017, il deviendra en mars 2017 Président du « Rassemblement ».

 

En mars 2018, lors du congrès extraordinaire de l’UDPS, il est élu Président de ce parti. Il est l’un des initiateurs du Dialogue Congolais pour le respect de la Constitution et pour l’alternance pacifique en RDC.

 

Un processus qu’il défend inlassablement et qui le pousse à s’allier à l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe à Nairobi, en Novembre 2018 afin de constituer la plateforme « CACH » (Cap pour le Changement) pour les élections de décembre 2018.

 

Le 09 février 2020, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été élu par ses pairs, Premier Vice-président de l’Union Africaine pour l’année 2020, et par anticipation pour l’année 2021, Président de la même institution régionale, lors du 33ème Sommet des Chef d’États et de Gouvernements qui s’est tenu du 9 au 10 février à Addis-Abeba, en Éthiopie.